03 novembre 2005

une partie du paysage

Aujourd'hui, j'étais pleine de bonne volonté, je suis allée faire plein de truc vachement important pour ma boîte, comme, notamment, aller acheter du papier photo argentique chez mon revendeur de papier photo argentique préféré à Lyon.



Au début, quand j'étais jeune et ignorante, j'avais peur d'y aller parce que j'étais impressionné par les vendeurs. Il faut savoir que c'est un magazin ou pros et amateurs peuvent se sustenter en tout un tas de bricabrac en rapport avec toutes les photos, matériel de collection ou à la pointe, neuf ou occase, labo argentique, impression numérique... on peut même y trouver des petits capuchons de vis filetés pour pouvoir adapter sur n'importe quel pied photo n'importe quel appareil photo! c'est dire s'ils sont biens! Quoi qu'il en soit, les vendeurs en imposent. Et j'y suis allée un nombre incalculable de fois en posant des questions toutes les plus débiles les unes que les autres auxquelles j'ai toujours eu des réponses. Pas toujours diplomatiques, certes, mais des réponses quand même. Ca faisait quelques mois que j'y étais pas retournée, depuis que j'étais venue enquiquiner le vendeur une fois de plus pour un devis pour mon business plan.



Aujourd'hui, je suis arrivée comme une fleur en moto, je me suis garée comme une chef juste devant la vitrine, jsuis descendue de la bête en enlevant mon casque d'un geste expert et en chassant d'un mouvement de tête dédaigneux la mèche de cheveux qui fricotait avec mes cils. Je suis rentrée dans le magazin pleine de la confiance qui fait ma réputation. Là! oui là! le vendeur m'a fait un signe je-t-ai-reconnue-tu-fais-parti-de-ma-bande. J'ai filé, telle l'habituée de base, l'égo regonflé, directement dans le rayon "papier photo argentique". Bon, j'ai tourné un peu dans le magazin parce qu'ils ont tout changé l'organisation depuis que j'y étais pas revenue. D'une main assurée, j'ai pris le produit qui satisfaisait mes désirs puis je me suis dirigée tout aussi sereinement vers la caisse enregistreuse.

Le vendeur était avec le patron. Le téléphone sonne, le vendeur décroche, le patron dit au vendeur qu'il s'occupe de moi. Le vendeur dit au patron "elle est enregistrée dans la base".

Moi (au public) : "Génial, non seulement on me connait, mais en plus je suis ENREGISTREE DANS LA BASE, trop la ouaneugaine!".
Le patron : "Votre nom ?".
Moi : là je donne mon nom.
Le patron : "heu... non, non plus... voyons ici... non plus non. Pas dans la base des pros... vous êtes pro ?".
Moi : "Heu... mmmnon, .. pas encore... (désolée) ".
Le vendeur : petit levé de sourcil dubitatif.
Moi (essayant de me rattraper) : "faut quoi pour être enregistré comme pro chez vous? numéro de siret? pasqueu bon..."
Le patron : "ben faut être enregistré à la chambre des métier et [gniagnia baratin]".




J'ai vite payé et je suis vite partie. Tellement vite que j'ai commencé à me barrer avec l'antivol de la moto encore en travers de la roue.



Moralité : il faut que j'arrête d'être impressionnée par des vendeurs dans un magazin!

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La prochaine fois, dis lui que sa base aurait besoin d'être réécrite, que son magasin sent mauvais et que de toute façon même pas mal !

04 novembre, 2005 22:01  
Anonymous Anonyme said...

ou alors tu lui réponds que toi au moins tu as du talent !

09 novembre, 2005 18:00  

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