Trop du youpi quoi!

Cette après-midi j'étais la reine!

Trop du bonheur dans mon corps et dans ma tête. Pourquoi ? Voyons ami lecteur, j'avais rendez-vous avec des banquiers pour ouvrir un compte professionnel. Dit comme ça, ça n'a rien de palpitant. MAIS! J'ai pu enfin exsuder l'eau des années d'un travail harrassant (ou presque)! J'ai démontré par A+B ma valeur à des professionnels de la finance! J'ai fait preuve d'une grande éloquence et d'une argumentation sans faille! Ah comme c'était bon!


Je les ai vus! leurs visages moqueurs à mon arrivée dans les locaux! Puis j'ai argumenté, argumenté, et ils ont compris! je l'ai vu! le sourire monter à leur lèvre, la bave couler aux commissures, certainement à l'expectative d'un profit substantiel dans le fait de me prendre comme cliente tant les perspectives de développement sont énoooooooormes. Ah comme la joie fut intense dans mon coeur lorsque je rentrais, sautillante jusqu'à mon bolide, toute remachigougnée (note pour moi-même : vérifier si ce mot existe) par cet afflux de confiance !


Encore halletante de plaisir, je pénétrais dans mon habitation. Tout à coup, je tombais nez à nez avec un miroir qui passait par là. Et là, ce fut le drame. Je compris soudainement la raison du sourire constant de ces messieurs (car c'est ainsi qu'ils s'appellaient).


Pour bien affronter le froid glacial en moto, je me suis offert un ravissant tour de cou de motarde, avec des petits trous au niveau des naseaux pour bien respirer. Le matin, pour être parfaitement présentable dans mon taf d'hotesse, je met sur mon visage quelques touches de maquillage, c'est à peine visible, ridicule tellement on le voit pas. Mais c'est là quand même. Et oui. Apparement pas toujours là où on l'a mis initialement. Et mon ravissant cache-cou à trou a élégamment provoqué une gracieuse condensation invisible dans mon casque qui a eu l'heureux effet de provoquer un fort-à-propos dégoulinage total de mascara.

...


j'ai honte.