09 février 2006

Yama(ha)motokadératé

nb : titre en hommage à mon père qui nous a répété cette blague un nombre incalculable de fois quand on était peuti. A chaque fois on se marrait. Ce qu'on est con à 6 ans ...

Voici donc les aventures trépidantes de ma moto.

Tout à commencé il y a un mois. Je revenais d'un long et épuisant voyage à l'autre bout du monde de lyon. Pour rentrer dans mon garage, on doit descendre une petite pentounette. Décidant de partir à la recherche de mon bip au fond de ma poche afin d'y pénétrer, j'attèle mon destrier juste devant la porte. C'est alors que la coquine de béquille décide de lacher. La moto commence à glisser. Le réflexe incontrôlable, je me jette dessus pour la rattraper. Imagine alors, ami lecteur, un combat entre Danny De Vito et Mike Tyson. Mes 40 kilos toumouyé n'en ont pas mené large face aux 160 kilos de la moto. Forcément, je me suis pris la bête sur la jambe. Ben, ça fait pas du bien. J'imaginais déjà le reportage "7mn pour une vie" dans le journal de la santé sur France5 avec la voix off qui dit "la jambe a dû être amputé suite à un accident de moto à l'arrêt, la victime a souhaité, et on la comprend, conserver l'anonymat". Je passe les détails sur l'intensité de la douleur, le cri violent, les voisins qui accourent, les larmes de honte ... fière, le genoux tout bleu et tout gonflé, g soigné mon vilain bobo tout moche toute seule avec de l'arnica.

La moto, qui soit dit en passant n'a pas eu une seule égratignure, a donc passé 15 jours au garage aux frais de la princesse, pendant que la princesse à la jambe rigide se tapait le bus. Et puis à un moment, ras-le bol, j'ai repris la moto. Elle s'est mise à faire des bruits bizards. Petit contrôle : oups! j'avais légèrement omis de faire le niveau d'huile, lequel se trouvait au plus bas. J'ai donc pris mon petit bidon, et rajouté pleinplein d'huile. Trop pleinplein. j'ai donc pris un petit récipient, des petits outils et entrepris d'effectuer une vidange modérée. La vis de vidange n'a jamais voulu se débloquer. Retour à la case départ.

La moto, qui soit dit en passant baignait royalement dans les liquides graisseux a donc passé 1 semaine au garage, pendant que je me retapais le bus (la première fois ça avait déjà fait mal, la deuxième ne fut pas moins douloureuse). Et la solution me fut inspirée par un gentil donateur qui, comme son nom l'indique, m'a donné une seringue pour aspirer le trop plein d'huile. Ce que je fis avec le plus grand succès le soir-même. Le lendemain je repartais t'à moto. Le ciel fit alors des siennes puisqu'il se mit à neiger. Et moi la neige, j'aime pas quand je suis à moto. Retour à la case départ.


La moto, qui soit dit en passant se fiche éperduement du temps qu'il fait, a donc passé 3 jours au garage le temps que la neige fonde, pendant que je me reretapais le bus (là c'est du masochisme). N'en pouvant plus, la route encore encadrée par les congères, je ré-enfourchais mon canasson. De nouveau elle s'est mise à faire des bruits bizards. Bon, gamine, tu vas pas me faire le coup deux fois hein! on me la fait pas à moi! T'as eu ton quota d'huile toute fraiche sortie du bidon alors "poupougne"! Soit. Le lendemain, je met le contact sur la bécanne, j'appuie sur le démarreur et ... tout le monde connait la suite. Apadémaré. Retour à la case départ.

Là, partie technique du texte. Merci à Bopapa, mécanicien moto de formation, qui a pu trouver rapidement du temps pour venir soigner mon bébé tout malade. Il y a deux jours, après avoir une fois de plus démonté dans son intégralité le carburateur, trifouillé des trucs et des machins, il a trouvé. Trois fois rien. Il a juste soufflé dans une petite vis et c'était reparti ! juste le gicleur d'essence qui était bouché. A ce moment, je me suis dit : plus jamais je ne passe en réserve ! vo mieu que les dépots restent dans le réservoir à vie plutôt qu'avoir à stripteaser la moto pendant des heures pour souffler dans un minuscule tuyau. (mmh, intéressante métaphore...)

Bref, on commence à remonter, une vis là, un écrou ici, un joint de l'autre côté. Et là, c'est le drame. Une saleté de joint thorique décide à ce moment précis de glisser de son encoche pour venir se mettre pilpoil entre le cylindre et la pipe d'admission et *clac* cassé! ça a pris 1/4 de secondes, comme ça, sous mes yeux, et j'ai rien pu faire! On a kan même tout remonté. Merde quoi!! Ca risque juste de faire quelques ratés dans l'accélération, qu'on m'a dit. C pas bien grave, mais va falloir le changer. Donc tout démonter ... encore ...

Aujourd'hui, je suis allée commander le joint en question : 6€ un pti truc de 3 mm d'épaisseur pour 5 cm de diamètre. *glurps*. Ca fait cher le kilo de caoutchouc. Vu que ça a la même taille, en bidouillant un peu, j'aurais ptète dû acheter une capote à 1franc...